Diabète de type 2
Le diabète de type 2 se définit par un taux de sucre dans le sang (appelé glycémie) supérieur à 1,26 g/l (ou 7 mmol/l) après un jeûne de 8 heures lors de deux examens distincts. Il commence généralement entre 40 et 50 ans de façon silencieuse. Il doit être dépisté tôt et pris en charge précocement avant l'apparition des complications.
Comprendre le diabète
Bien comprendre sa maladie fait partie intégrante du traitement et de la prise en charge du diabète de type 2. Le diabète de type 2 se développe très progressivement en plusieurs étapes :
- L'insulino-résistance : pour fonctionner, les tissus ont besoin de glucose qui est leur « carburant ». C'est l'insuline, hormone sécrétée par le pancréas, qui permet aux tissus de capter le glucose du sang et donc de réguler le taux de glucose dans le sang appelé glycémie. Avec l'âge, le surpoids et la sédentarité, les tissus deviennent résistants à l'insuline, c'est-à-dire qu'ils captent mal le glucose qui s'accumule donc dans le sang et donne une hyperglycémie.
- L'hyperinsulinisme : Pour pallier à l'insulino-résistance des tissus, le pancréas augmente sa production d'insuline afin d'arriver à réguler correctement la glycémie. On parle d'hyperinsulinisme.
- L'insulino-déficience : Au bout de plusieurs années (dix à vingt ans), cette augmentation de la production d'insuline finit par épuiser progressivement le pancréas. Celui-ci n'arrive alors plus à produire suffisamment d'insuline pour réguler le taux de glucose dans le sang. On parle alors d'insulino-déficience.
- Etre âgé de plus de 40 ans.
- Avoir un antécédent familial (père, mère, frère ou sœur) atteint de diabète de type 2.
- Le surpoids.
- Présenter un syndrome métabolique (hypertension artérielle, hypercholestérolémie, hyper-triglycéridémie, obésité avec accumulation des graisses autours de l'abdomen).
- Avoir fait du diabète pendant la grossesse et/ou avoir accouché d'un enfant pesant plus de 4 kg à la naissance.
Quelles complications ?
Les complications sont la conséquence d'une atteinte progressive et silencieuse des vaisseaux de petit calibre (qu'on appelle micro-angiopathie), et des vaisseaux de plus gros calibre (qu'on appelle macro-angiopathie) :
- Micro-angiopathie :
- Rein : le diabète donne des lésions au rein qui peuvent évoluer vers l'insuffisance rénale terminale. Le diabète est la première cause de dialyse et de greffe rénale en France.
- Œil : le diabète donne des lésions de la rétine qui peuvent mener au long terme à la cécité.
- Nerfs : le diabète est responsable de lésions des nerfs périphériques, en particulier ceux des pieds, ce qui aboutit à une baisse de la sensibilité des pieds avec un risque de complication majeure comme des blessures des pieds initialement minimes, une difficulté à les faire cicatriser et donc un risque d'amputation.
- Macro-angiopathie : le diabète est un facteur de risque cardiovasculaire (au même titre que le tabac, l'obésité, l'hypertension artérielle ou l'hypercholestérolémie). Le diabète peut léser les gros vaisseaux du cœur et du cerveau qui peuvent se compliquer d'infarctus du myocarde ou d'accident vasculaire cérébral (AVC).
Ces complications se développent sur un mode silencieux (c'est-à-dire que l'on ne ressent rien pendant longtemps) et sont irréversibles. Quand les complications deviennent symptomatiques (c'est-à-dire quand on est au stade de l'insuffisance rénale, des troubles visuels, de la plaie chronique sévère, de l'infarctus du myocarde ou de l'AVC), c'est que le diabète est déjà très évolué.
Tout l'intérêt du traitement est d'éviter au maximum l'apparition des complications irréversibles en maintenant une glycémie normale le plus longtemps possible d'où l'intérêt du dépistage.
Quels examens ?
Certains examens sont indispensables à réaliser chez le diabétique de type 2 car ils permettent d'évaluer l'efficacité du traitement et de dépister précocement les complications :
- Dosage de l'hémoglobine glyquée dans le sang tous les 3 mois.
- Examen et soin des pieds par un podologue tous les 2 mois.
- Consultation de cardiologie et d'ophtalmologie tous les ans.
Quelle prise en charge ?
La prise en charge du diabète de type 2 comprend :
Des mesures hygiéno-diététiques :
- L'activité physique : l'activité physique fait partie du traitement du diabète. En développant l'activité de ses muscles, on diminue son insulino-résistance qui est l'une des étapes de l'installation d'un diabète de type 2. Il est recommandé de faire régulièrement 30 à 60 minutes d'activité physique légère par semaine.
- Le régime alimentaire pauvre en graisses et en glucides : tout comme l'activité physique, fait partie du traitement du diabète. Devant un diabète débutant, l'application de règles diététiques simples comme un régime pauvre en graisse et en glucides permet de normaliser la glycémie.
- L'arrêt du tabac afin de ne pas cumuler les facteurs de risques cardiovasculaires.
Des traitements médicamenteux :
- Les médicaments anti-diabétiques par voie orale ne sont prescrits qu'en cas d'échec des mesures hygiéno-diététiques bien menées qui doivent, dans tous les cas, être poursuivies.
- Quand la maladie évolue depuis très longtemps et que le pancréas s'est épuisé, un recours aux injections d'insuline peut être nécessaire. L'injection d'insuline se fait sous la peau à l'aide d'une aiguille très fine à adapter sur le stylo injecteur d'insuline pré-rempli : les lieux privilégiés d'injection sont la cuisse, l'abdomen, les fesses ou le haut du bras. Il faut veiller à changer régulièrement de zone d'injection. Il existe différents types d'insuline:
- Les insulines dites « rapides » qui agissent rapidement mais peu de temps (quelques heures).
- Les insulines dites « lentes » qui agissent moins vite mais sur le long terme (12 ou 24h).
- Les insulines dites « intermédiaires » qui ont une vitesse et une durée d'action intermédiaires.
- les insulines pré-mélangées, qui permettent d'associer, en une injection, différentes insulines afin d'obtenir une régulation de la glycémie la plus normale possible avec le moins d'injections possibles.
La pompe à insuline : Pour certains diabétiques de type 2 devenus insulino-réquérants c'est-à-dire qui ont besoin d'insuline à cause de leur insulino-déficience, il est proposé une pompe à insuline. Celle-ci délivre de l'insuline toutes les 3 à 4 minutes et permet aussi à l'utilisateur de délivrer des doses supplémentaires lors d'apport de glucides au moment des repas. L'insuline est délivrée via un cathéter implanté sous la peau du ventre. La pompe à insuline ne dispense pas d'une auto-surveillance de la glycémie capillaire.
L'auto-surveillance
L'auto-surveillance glycémique est très importante dans la prise en charge du diabète de type 2. Elle nécessite un micro-prélèvement de sang au bout du doigt. Elle permet de contrôler la glycémie à l'aide d'appareils dits «lecteurs de glycémie» mesurant le sucre dans le sang.
Elle a pour but :
- d'adapter les doses d'insuline à injecter en fonction du taux de glycémie.
- de dépister une hypoglycémie qui résulte d'un surdosage en traitement anti-diabétique.
- de surveiller l'évolution de la maladie.
L'utilisation du lecteur de glycémie :
Étapes pour une lecture de glycémie à l'aide du lecteur de glycémie :
- Nettoyer un doigt (sauf le pouce) à l'eau et au savon : ne pas utiliser d'antiseptique ni d'alcool.
- Préparer le lecteur de glycémie en mettant en place une bandelette de lecture de glycémie à l'endroit adapté.
- Faire une micro-piqûre au bout d'un doigt à l'aide d'un auto-piqueur muni d'une lancette propre.
- Déposer une goutte de sang sur la bandelette.
- La lecture de la glycémie est automatique et s'affiche à l'écran.
- Noter sur un carnet de surveillance glycémique les valeurs de glycémies ainsi que leurs dates. A chaque consultation médicale, toujours se prémunir de son carnet d'auto-surveillance afin de le montrer au médecin.
Les lecteurs de glycémie sont très simples à utiliser ; ils gardent en mémoire les valeurs les plus récentes. Actuellement, certains permettent le suivi glycémique sur smartphones.
La vie de tous les jours avec un diabète
De nos jours, les diabétiques peuvent avoir une vie semblable à celle des non diabétiques sous réserve d'une certaine vigilance.
La conduite automobile :
- Tout candidat au permis de conduire ou tout conducteur qui rencontre un problème de santé doit, de sa propre initiative, se soumettre à un contrôle médical auprès d'un médecin agréé par la Préfecture de Police au risque de ne pas être pris en charge par son assurance en cas de litige. Vous serez alors convoqué devant une commission médicale de la préfecture qui déterminera la durée de ce permis. Il aura une durée maximale de 5 ans. Aucun permis définitif ne sera accordé. C'est alors une nouvelle visite médicale qui permettra de le renouveler tous les 5 ans minimum.
- En cas d'hypoglycémie, le risque routier est réel : il est nécessaire d'avoir du sucre dans la voiture, voire un moyen de contrôler sa glycémie. Le conducteur diabétique sous insuline doit valider sa glycémie une heure avant le départ puis toutes les 4 heures : il ne doit pas prendre le volant en cas d'hypoglycémie (glycémie inférieure à 0,6g/l ou 4 mmol / L) à cause du risque de perte de connaissance.
Les voyages :
Un diabète bien équilibré vous permet de vivre normalement et donc de voyager normalement. Il est néanmoins nécessaire de prendre quelques précautions :
- Emportez votre ordonnance habituelle rédigée en dénomination commune internationale des médicaments (DCI) .
- Prévoyez les doses nécessaires pour la durée de votre voyage afin de ne pas être à court de traitement.
- Si vous êtes sous insuline :
- Sachez que l'insuline bénéficie d'un statut spécial pour être accessible dans les cabines des avions bien qu'elle soit sous forme liquide.
- En cas de voyage très long qui survole plusieurs fuseaux horaires, faites faire par votre endocrinologue un programme spécifique d'injection d'insuline en fonction du nombre de fuseaux horaires que vous allez traverser.
Produits associés

Crème corporelle réparatrice Soludiab
Concentré d’actifs réparateurs pour une action ciblée sur les zones agressées.

Crème mousse pieds secs Soludiab
Soin quotidien des pieds secs et crevassés.