Le paludisme (ou malaria pour les Anglo-Saxons), est une maladie infectieuse due à des parasites du genre Plasmodium. C'est une maladie qui se transmet à l'homme via un insecte qui se nourrit de sang.
Quel mode de transmission ?
Il existe au moins 4 principales espèces de plasmodium à l'origine des cas de paludisme humain:
- Le plasmodium falciparum est en cause dans les formes compliquées et mortelles de paludisme.
- Le plasmodium vivax, le plasmodium ovale et le plasmodium malariae donnent des formes moins dangereuses mais récurrentes.
Le paludisme peut aussi se transmettre lors de transfusions sanguines mais c'est un cas exceptionnel dans des pays comme la France où le don de sang fait l'objet d'un contrôle sanitaire très strict.
La maladie est présente sur le globe terrestre partout où son vecteur, l'anophèle, est présent, c'est-à-dire principalement en Afrique sub-saharienne mais aussi dans les zones tropicales, subtropicales ou tempérées chaudes d'Asie, d'Amérique latine et du Moyen-Orient. On les qualifie de « zones endémiques ».
En France métropolitaine, les cas de paludisme sont très majoritairement importés des pays endémiques et concernent majoritairement des migrants venant d'Afrique sub-saharienne qui s'infectent lors d'un voyage dans leur pays d'origine. Seule la Guyane française est concernée par des cas de paludisme dit « autochtone » c'est-à-dire qu'il a été attrapé sur le sol français et non importé d'un autre pays.
Le paludisme est la parasitose humaine la plus fréquente et la plus grave.
Le paludisme est une maladie grave, c'est pourquoi toute fièvre au retour d'un voyage en zone d'endémie doit vous pousser à consulter un médecin en urgence afin d'éliminer la possibilité d'un paludisme ou de le traiter.
Les signes de la maladie sont peu spécifiques et peuvent être légers lors de l'infection, ce qui rend le diagnostic difficile si le voyage en zone endémique n'est pas évoqué lors de l'entretien avec le médecin généraliste :
- Fièvre avec ou sans frissons.
- Maux de tête.
- Troubles intestinaux : douleur abdominale, diarrhée, vomissements.
- Courbatures.
En l'absence d'un traitement rapide et approprié, le paludisme à Plasmodium falciparum peut s'aggraver rapidement d'une atteinte cérébrale appelée neuro-paludisme qui peut être mortelle.
En cas de suspicion de paludisme dans un contexte de voyage à l'étranger, le diagnostic peut être confirmé par un examen simple et de référence, la goutte épaisse : le parasite est mis en évidence au microscope sur une prise de sang.
Quel traitement ?
Le traitement doit être commencé le plus tôt possible une fois le diagnostic confirmé. Il repose sur des antiparasitaires agissant sur l'espèce plasmodium. Le traitement comprend également des contrôles stricts à l'aide de prises de sang afin de vérifier la disparition du parasite dans le sang.
En cas de signe de gravité, la prise en charge se fait à l'hôpital en service de réanimation médicale.
Quelle prévention ?
Etant donnée la gravité potentielle de la maladie, le mieux est encore de ne pas s'infecter. Voici quelques conseils de bon sens pour éviter d'attraper le paludisme lors d'un séjour en zone d'endémie :
- Information des voyageurs : l'information des voyageurs, et en particulier des migrants qui retournent dans leur pays d'origine, sur la nécessité de se protéger du paludisme est fondamentale.
- Protection contre les moustiques : elle doit être rigoureusement respectée même quand on prend efficacement les traitements préventifs.
- Porter des vêtements longs et imprégnés d'insecticide, du crépuscule au lever du soleil, pour éviter les piqûres d'anophèles.
- Appliquer sur les parties découvertes de la peau un produit répulsif adapté aux anophèles donc aux tropiques : D.E.E.T (N,N-diéthyl-m-toluamide), Icaridine ou IR3535. Prenez conseil auprès de votre pharmacien.
- Dormir sous une moustiquaire en bon état et imprégnée d'insecticide (deltaméthrine ou perméthrine). Prenez conseil auprès de votre pharmacien.
- Traitements de prévention du paludisme :
- Ils sont indispensables lors de tous les voyages en zone d'endémie.
- La posologie, les conditions de prise et la durée de traitement doivent être rigoureusement respectées.
- Se renseigner avant le départ auprès d'un médecin pour connaitre la molécule à prendre en fonction du profil de résistance du plasmodium dans chaque pays.