La tension artérielle est créée par la pression du sang contre les parois des vaisseaux sanguins (artères) tandis qu’il est expulsé par le cœur.
Une pression est exercée en continu sur les parois des artères.
Mais cette pression n’est pas d’une intensité constante :
• Lorsque le cœur se contracte, il expulse le sang via les artères = la pression est à son maximum c’est la SYSTOLE
• Lorsque le cœur se relâche et se remplit de sang = la pression est à son minimum c’est la DIASTOLE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la tension « normale » chez l’adulte serait :
SYSTOLE : 120 mmHg
DIASTOLE : 80 mmHg
Ce qui se traduit par : 12/8 de tension.
(Pour plus d’informations, lisez l’article : Comprendre et mesurer sa tension artérielle).
L’hypertension artérielle ou HTA, définie par une pression dans les artères trop élevée, est la pathologie chronique la plus fréquente en France et dans le monde. Près de 12 millions de Français suivent un traitement pour l’hypertension artérielle en 2017.
www.ameli.fr/assure/sante/themes/hypertension-arterielle-hta/definition-facteurs-favorisants
1 adulte sur 3 est hypertendu et 1 sur 2 l’ignore. 1 hypertendu sur 2 prend un traitement anti-hypertenseur.
On parle d’hypertension lorsque la tension est trop haute en moyenne et au repos. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’hypertension est présente si :
SYSTOLE > 135 mmHg Et/ou DIASTOLE > 85 mmHg
Ce qui se traduit par : 13.5/8.5 de tension.
Les symptômes :
Cette maladie silencieuse se décèle souvent par :
• Des maux de tête
• Essoufflement
• Douleur thoracique
• Palpitations cardiaques
• Étourdissements
• Saignements de nez
Les facteurs :
Elle peut s’aggraver dans les situations suivantes :
• Une mauvaise alimentation (trop de sel)
• Le tabagisme
• Le diabète
• Le manque d’activité
• Un usage nocif de l’alcool
• L’apnée du sommeil
Non traitée, l’hypertension peut être responsable de nombreuses complications qui peuvent être irréversibles : insuffisance cardiaque, crise cardiaque, anévrisme…
(Pour plus d’informations, lisez l’article : L’hypertension artérielle).
Malgré une amélioration de la prise en charge de l’hypertension artérielle (HTA), le traitement est loin d’être optimal, en particulier chez des sujets à risques (personnes âgées, diabétiques ou les insuffisants rénaux) chez qui on constate souvent un défaut d’observance. En effet, l’autosurveillance de la pression artérielle exige une implication personnelle du patient, sans l’intervention d’un professionnel de santé, ce qui n’est pas toujours évident à mettre en place.
Il faut savoir que les patients pratiquant l’automesure gèrent mieux leur traitement et ceux qui possèdent un tensiomètre à domicile ont une tension significativement plus basse.
Un tensiomètre est un dispositif médical soumis à une réglementation stricte afin d’assurer la conformité et la fiabilité. Il est préconisé selon la Société Française d'Hypertension Artérielle (SFHTA) d’utiliser un appareil avec un marquage CE (validé pour être vendu sur le territoire européen) et si possible validé par des protocoles de tests supplémentaires (ESH, AAMI, Universel). Enfin il est conseillé de faire contrôler l’appareil régulièrement, environ tous les 2 ans.
Deux types de tensiomètres sont présents sur le marché pour le grand public qui sont aussi fiables l’un que l’autre : le tensiomètre brassard et le tensiomètre poignet. A vous de faire votre choix !
Le tensiomètre brassard
Le tensiomètre brassard permet de prendre sa tension à l’aide d’un brassard à positionner sur le biceps du bras gauche, côté cœur.
Il a l’avantage d’être recommandé par les médecins parce que le risque de mauvaise utilisation est moindre.
Pour qui ?
Le tensiomètre brassard est parfaitement adapté pour les personnes en surpoids puisque le brassard peut se changer très facilement en faisant la demande auprès de votre pharmacien ou directement auprès du fabricant.
Il est également recommandé pour les personnes dont les artères peuvent être altérées : personnes âgées, diabétiques, fumeurs…
Néanmoins, la mise en place du brassard peut être délicate lorsque l’on est seul. Il est conseillé de veiller à une position adéquate du corps, la position assise étant la plus recommandée. Mais rassurez-vous, le coup de main se fait rapidement !
Certaines versions sont munies de la fonction de détection de l’arythmie cardiaque : la technologie MAM (mesure artérielle moyenne). Ceci permet de prendre 3 mesures successives avec de courtes pauses entre chaque mesure pour connaitre la pression artérielle exacte.
Et pour les amoureux de technologies, des tensiomètres brassard connectés à vos smartphones existent afin d’examiner, gérer et transférer facilement et rapidement vos données. Vous aurez la possibilité de :
• Relever des tensions par Bluetooth,
• Créer des PDF résumant les dernières mesures de tension et leur moyenne,
• Afficher des courbes dynamiques des mesures, trier vos relevés par période,...
Conseil d’utilisation
Le brassard doit être positionné de préférence au bras gauche au niveau du biceps en laissant 2 centimètres à la jointure du coude. Le tuyau de gonflage doit être dans l’axe de l’artère.
Le tensiomètre poignet
Le tensiomètre poignet permet de prendre sa tension à l'aide d'un bracelet à positionner autour du poignet.
Plus léger et plus facilement transportable que la version brassard, il est idéal pour les déplacements. Simple d’utilisation, il mesure automatiquement la tension et le pouls au poignet.
Celui-ci s’enroule autour du poignet ce qui facilite la mise en place de l’appareil. En revanche, il contraint à adopter une position particulière pour ramener l’appareil près du cœur. Et si cela est mal respecté, les résultats peuvent donc parfois être faussés.
Comme le tensiomètre brassard, des versions « poignet » ont la fonction de détection de l’arythmie cardiaque pour détecter certaines irrégularités du pouls.
Conseil d’utilisation
Le tensiomètre électronique au poignet se fixe sur le poignet gauche de préférence, et être mis en place au niveau du cœur.
Le degré de fléchissement du poignet et la position de la main par rapport au cœur peut faire varier la mesure.
Comment prendre convenablement sa tension
Il est conseillé de prendre sa tension le matin avant de prendre vos médicaments et le soir avant le coucher.
La Haute Autorité de Santé (HAS) et le Comité Français de Lutte Contre l’Hypertension Artérielle (CFLHTA) recommandent d’appliquer la règle des 3 qui consiste à :
• Mesurer sa tension en position assise ou couchée après quelques minutes de repos, sans parler et sans avoir fumé.
• Matin : 3 prises de mesure à 1 minute d’intervalle avec un appareil avec déclenchement automatique, de préférence dans l’heure qui suit le lever.
• Soir : 3 prises de mesure à 1 minute d’intervalle avec un appareil avec déclenchement automatique, de préférence dans l’heure qui précède le coucher.
Pour une bonne prise de tension, il faut :
• Se maintenir en position assise,
• Décroiser les jambes,
• Garder les pieds à plat,
• Rester au calme, sans bouger, sans parler.
Où l’acheter ?
Il est très facile de se procurer un tensiomètre électronique. De nombreux modèles sont proposés à la vente aussi bien en grandes surfaces, qu’en magasins spécialisés, en boutique de vente de matériel médical ou sur Internet.
Seulement, il est préférable de se faire conseiller un appareil récent et de qualité par un professionnel de santé tel que le pharmacien. Il saura vous proposer l’appareil qui vous conviendra le mieux en fonction de votre besoin, pathologie et appréhension de la technologie.
De plus, il pourra vous proposer une démonstration de l’appareil sélectionné. Et au moindre soucis, il vous suffira de le lui rapporter pour qu’il se rapproche du fabricant !
NB : même si l’appareil est prescrit par votre médecin, il ne sera pas remboursé par l’Assurance Maladie.